Les spectacles

Bouc Emissaire

Seule en scène cirque-théâtre

Cie Dyspercée

 « On m'a longtemps affirmé “Quand tu es arrivée sur terre, ton âme était noire ! C'est au moment du  sacrement qu'elle devient blanche. Si tu t'écartes du chemin tracé pour toi, si tu marches dans la boue, en dehors du sentier, alors, tu taches à nouveau ton âme. Que sont devenus ces enfants parfaits? On a fait peser sur eux le poids des scrupules et de
l'imperfection. On a rendu leur innocence et leur spontanéité taboues. Et si cela n'avait pas eu l'effet escompté ? La fragile brebis égarée se serait transformée en un animal plus puissant et plus bruyant. »

Bouc émissaire s’empare de la question : qu’est-ce que je fais de ce que l’on a fait de moi ?

 

Dans ce spectacle pluridisciplinaire qui allie les équilibres sur les mains, la contorsion et le texte, Joséphine Triballeau endosse le rôle de l’émissaire. Seule en scène, elle vient livrer au public les contraintes de cette mission : un quotidien rythmé de TOC, de troubles de la perfection, de pensées intrusives... C'est au fur et à mesure de ses confidences qu'elle brise l'enclos dont elle est prisonnière, pour devenir l'être libre qu'elle a toujours fantasmé d'incarner. Sans être une autofiction, ce spectacle a pour ambition de questionner l'impact d'un dogme, quel qu'il soit, lorsque sa considération est poussée à l'extrême. La conjugaison entre le travail du corps et de l'écriture, mené par l'artiste Joséphine Triballeau, et celui de la mise en scène porté par Louise Wailly, représente le fondement de ce projet.

 

Au travers des équilibres sur les mains, de la contorsion et du jeu d’acteur, Joséphine Triballeau détourne l’usage du corps en poussant son organisme à l’extrême.

Soucieuse d’entretenir une forme de connivence avec le public, elle conjugue régulièrement technique de cirque et texte afin de créer un langage hybride.

Fondatrice de la Cie Dyspercée, compagnie dyslexique de l’art vivant, Joséphine Triballeau affirme qu’il y aura toujours une place pour le mélange des styles, les fautes d’orthographes et les rencontres heureuses. La découverte de cette jeune artiste des Hauts-de-France est une de ces rencontres heureuses pour La Batoude.