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Pièce pour une jongleuse et un rappeur

Cie Ea Eo

C’est une expérience réjouissante pour le public d’être invité à entrer dans la tête
de cette femme qui jongle au rythme de ses pensées… déclamées par un rappeur !
Elle suit le flot et le flow de ses réflexions, parfois précises, parfois abstraites.
Le jonglage s’en fait l’écho, les lancers sont calés mot à mot, et les figures se lient aux paroles, tantôt de manière illustrative, tantôt de manière plus décalée. Sur un rythme de 160 bpm, le public la suit dans tous ses états : la concentration extrême pour tenir une balle en équilibre sur la tempe, la panique qui suit un raté, la main qui tremble, les questions existentielles qui s’invitent au détour d’un lancer, la sensation d’euphorie après une attrape risquée, qui résonne avec ses doutes du moment sur sa vie.
Une relation particulière lie la jongleuse et le rappeur, son porte-parole. Il connaît ses pensées par coeur. Au milieu des punchlines et du métronome, s’immisce peu à peu la question du temps qui passe, de la mémoire, des choses précieuses à ne pas oublier, de ce qu’il restera de tout ça, de ces moment partagés sur scène, de ces tournées, de ces rimes.

La compagnie Ea Eo est fondée en 2009 par Bram Dobbelaere, Jordaan De Cuyper, Sander De Cuyper et Eric Longequel, puis est rejointe en 2014 par Neta Oren. Le jonglage et les « blagues pourries » sont les deux
langages au coeur du travail de la compagnie qui joue à parler de tout et n’importe quoi avec ce vocabulaire particulier